La situation socio-économique et politico-sécuritaire
de la femme dans ce contexte de fine urgence vers le relèvement communautaire
en jonction des urgences au développement durable se dresse en sombre panorama
qui demande une lecture transversale intersectorielle pour interpeller le
concourt de tous les acteurs pour une solution concertée, adoptée et adéquate à
des problèmes clés par secteur et domaine d’activité.
Les femmes/filles qui se trouvant à l’Est de la République Démocratique du Congo en général, et dans les territoires de Fizi/Uvira en particulier vivent dans des conditions précaires dues aux catastrophes de tout genre : humanitaires, naturelles et sanitaires.
Catastrophes humanitaires
Les femmes/filles vivant dans les territoires de Fizi et Uvira sont les théâtres et victimes des conflits armés à mainte et reprise préméditées par les milices et les forces armées de la RDC. Ces catastrophes humanitaires sont caractérisées par les violences sexuelles, kidnapping, morts d’hommes par tueries ciblées, violences généco-obstréticales, vols de biens, violences de genre. Toutes ces violences font que les femmes vivant dans ces contrées ne prennent pas part aux instances de prise de décision dans tous les domaines, à forces égales et en nombre égal suite aux inégalités. Dans ce cas, on assiste à un taux élevé de déperdition scolaire des enfants et des mariages forcés et précoces chez les jeunes filles. Ces dernières sont condamnées à être des analphabètes, des dépendantes des hommes, et à vivre dans un cercle vicieux de pauvreté.
Catastrophes naturelles
Suite aux inondations du lac
Tanganyika, crues diluviennes, éruption volcanique, changement climatique qui
sévissent ce dernier temps dans notre région, les femmes/filles sont les
premières victimes de ces fléaux. Par manque des logements, elles sont obligées
d’aller se réfugier dans les écoles, églises, mosquées pour se mettre à l’abri
des intempéries. Les sinistrés vivant dans ces infrastructures d’accueil vivent
dans un boum démographique ce qui crée la promiscuité sociale. Signalons que
l’hygiène menstruelle des filles n’est pas au rendez-vous. Aucun kit de serviettes
hygiéniques d’intimité féminine n’est distribué aux femmes/filles victimes de
ces catastrophes. Dans ces conditions, elles sont sujettes à attraper tout
genre des maladies d’origine hydrique, choléra, d’infections vaginales, gale,
Covid-19.
Certaines d’entre elles, à cause des
conditions de vie difficiles, elles se livrent aux pires formes de travail
(prostitution, vol, travail dans les mines, etc.) pour voir comment subvenir
aux besoins primaires de leurs ménages (alimentation, santé, logement, etc.).
Et l’éducation des filles vient à la dernière position car certains parents
favorisent la scolarité des garçons aux dépens de celle des filles. D’où, plus
40% des filles-élèves victimes des
catastrophes naturelles ont dû abandonner l’école par manque des moyens
financiers pour payer le minerval et perte de leurs objets classiques inondés
par les eaux. Signalons que l’agriculture étant l’activité prédominante des
femmes vivant dans les territoires de Fizi et Uvira, 70% de leurs champs ont
été inondés par pluies diluviennes, et brûlés par le feu de brousse. D’où, les
ménages de ces femmes risquent d’avoir la malnutrition si rien n’est fait.
Catastrophes sanitaires
La pandémie de Covid-19 qui sévit dans le monde entier
ne laisse indifférent les femmes/filles qui vivent en République Démocratique
du Congo en général, et celles de territoires de Fizi et Uvira en particulier.
Suite au confinement imposé par les autorités, bon nombre de femmes ont dû
perdre leur travail et cela a mis au chômage plus de 50% de femmes
travailleuses. Après l’accalmie de
prévalence de cas de COVID-19 et réouverture des travaux dans le pays,
plusieurs femmes de se sont retrouvées sans emplois. Pour subvenir aux besoins
de leurs ménages, la majorité d’elle se sont lancées dans les activités
informelles et les autres dans les pires formes de travail (prostitution, vol
et esclaves sociales, etc.) au risque de mettre en péril leurs vies et celles
de leurs enfants.
Eu égard à ce qui précède, l’Association d’Appui aux
Femmes et Enfants Vulnérables, ADAFEV en sigle, essaye tant soit peu d’assister
matériellement et psychologiquement quelques femmes victimes de ces
catastrophes, et de prendre la charge scolaire de 55 filles sinistrées de ces
fléaux. Au regard de grand nombre des femmes/filles victimes de catastrophes en
besoin qui nécessitent l’assistance matérielle, financière, technique et
psychologique, notre association se trouve limiter à subvenir à leurs besoins
vu l’insuffisance de nos moyens financiers et matériels disponibles.
D’où, nous lançons un alerte précoce à l’Alliance
Internationale des Femmes, au gouvernement congolais, aux gouvernements étrangers,
aux organisations et fondations humanitaires, aux personnes de bonne volonté de
venir assister ces femmes/filles en général, et aux ménages victimes de ces
catastrophes qui continuent de perdre l’espoir de vivre à cause des mauvaises
conditions de vie précaires dont elles font face du jour au jour. « Rien
n’est plus précieuse que la vie, droit à la dignité, droit à la sécurité et
droit à l’assistance humanitaire humaine » dit la sphère.
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Vraiment c'est horrible